Une anecdote de voyage, en vélo d'Arudy à Lisbonne.
L'autre soir dans un petit village entre Pamplelune et Logroño, en sortant du restaurant alors qu'il fait déjà nuit, on se pose dans le premier verger venu, qui se trouve être un champ de noyers. J'avais toujours entendu dire qu'il ne fallait pas dormir sous cet arbre, sans trop savoir pourquoi. Encore un de ces dictons bizarres, comme quand on affirme "qu'en Oisans il n'y a que du mauvais rocher", ou que "les Pyrénées c'est loin". Des bêtises, quoi.
Je n'en touche pas mot à Aña, qui, elle le dira le lendemain matin, n'a jamais entendu parler de cette croyance. Au milieu de la nuit, elle se réveille, malade, va vomir et au même moment apparaît un promeneur dont nous nous demandons bien ce qu'il fait là à une heure pareille en pleine cambrouse, surtout qu'il repasse quelques minutes plus tard en s'arrêtant observer notre campement, ce qui nous inquiète quand même un peu pour le reste de la nuit. Le lendemain en cherchant des infos sur ces croyances relatives aux noyers, nous tombons sur ça :
"L'ombre du noyer – salon des dames aux sorcières – a mauvaise réputation depuis au moins le Moyen-Âge, car faire la sieste sous cet arbre rendrait malade ; cette fameuse superstition incite à ne pas dormir sous l'arbre, sous peine de nausées, maux de tête et de risquer d’être visité par le Diable".
Étonnant. Quand à savoir si le rocher de l'Oisans est si mauvais et les Pyrénées si éloignées, il faudra vérifier un peu tout ça quand même.