Demain le lundi 5 mai je vole pour Lima, afin de poursuivre la descente de la Cordillère à vélo, que j'avais commencé l'an passé (blog du voyage de 2024 en cliquant ici). Si tout va bien, je devrais arriver à Cochabamba en Bolivie le 12 juin et rentrer juste à temps pour commencer ma saison de formateur à l'Ensa. Cette année encore, j'ai fait un blog Myatlas pour ceux qui voudraient me suivre. On peut s'y abonner ou pas et on trouvera en page d'accueil une carte illustrant ma progression. À bientôt !
dimanche 4 mai 2025
Escalades au Verdon
Petit intermède verdonesque entre le mont Blanc à ski et un départ au Pérou pour pédaler quelques semaines. De belles classiques avec Kaoli, comme Une Pincée de Ketchup, ULA (géniale en l'état avec seulement les relais équipés, ne pas oublier un bon rack de friends) et E Pericoloso Sporgersi, avec son fameux ramping.
mercredi 30 avril 2025
Le mont Blanc à ski
Philippe a hérité pour ses 60 ans d'un beau cadeau de la part d'Olide sa femme : le mont Blanc à ski et j'ai été l'heureux élu pour accompagner ce projet. Une chance, d'autant plus que je n'avais encore jamais gravi cette montagne à ski et que je voulais quand même faire ça un jour, quand je serai grand. Pour ses 50 ans nous avions parcouru la face nord du Vignemale d'un bon pas et je savais le gars solide, à toutes épreuves, car grand amateur d'ultra-trails et autres réjouissances épuisantes de ce type.
Le crux consistait à trouver deux places au refuge des Grands Mulets, le graal absolu, mais Odile me laissait entendre que le faire à la journée depuis la vallée était le véritable projet de Philippe. Une idée qui me semblait un peu fantaisiste sans acclimatation aucune, en arrivant directement depuis Monein, et devant laquelle je freinais un peu des deux skis, me démenant pour finalement obtenir des places au refuge. À vrai dire, j'essayais de trouver toutes les excuses pour ne pas le faire à la journée car je ne me sentais moi-même pas du tout assez entraîné et solide pour un tel projet, après un hiver à regarder la vie défiler sans lui trouver un intérêt particulier et à ne plus faire de sport, ni de montagne à part pour le travail, afin de soigner un genou bien trop sollicité depuis bien trop longtemps.
Le jour J approchant, les planètes, la météo et les conditions ont commencé à s'aligner. D'un mont Blanc classique avec nuit en refuge depuis le téléphérique du Plan, j'ai commencé à proposer à Philippe, alors qu'il était sur la route, un mont Blanc en deux jours mais en partant de la vallée, pour l'élégance. Puis, après une observation de la montagne aux jumelles depuis Chamonix, visiblement transformée en véritable piste de ski baignée par le soleil du printemps, l'envie de le tenter à la journée a fini par m'atteindre aussi. Une fois bien d'accord tous les deux sur le fait que les chances de réussites sans acclimatation sont assez faibles, même pour une machine d'endurance comme Philippe, nous nous entendons sur un départ à 3h30 depuis le parking du tunnel du mont Blanc.
Nous voilà partis tennis au pied sur le sentier de la Para pour une mise en jambe nocturne. À 1850 m, nous chaussons les skis, en direction de la gare des Glaciers, par des pentes regelées sur lesquelles on fait bien attention de ne pas échapper un bâton car rien de l'arrêterait avant la forêt tout en bas. La Jonction se franchit facilement, le glacier est bien bouché, nous suivons une grosse trace en béton armé. Viennent les pentes monotones qui précédent puis dominent le refuge des Grands Mulets. Les séracs du Petit Plateau se présentent, spectaculaires, pas vraiment menaçant à première vue mais on sait toujours que si ça part gros, ça balayera tout en dessous et bien au-delà de la trace. Comme nous sommes en décalé avec ceux qui ont dormi au refuge et que la météo était prévue moins parfaite que pour le jour suivant, nous ne voyons presque personne, ou alors très loin sur l'arête des Bosses. Au Grand Plateau, j'observe et suis attiré par l'option du Corridor à gauche, qui n'est pas tracé. Allons-y pour un peu d'originalité, ça passe très bien et nous voici au pied du Mur de la Côte où nous rejoignons trois autres cordées qui arrivent du refuge des Cosmiques.
Ça commence à se corser un peu pour Philippe, qui, comme prévu pourrait-on dire, se fait lentement mais sûrement bousculer par les effets de l'altitude. Le mur est en glace, il faut mettre les crampons. Le temps commence à passer vite et nos pas en revanche à s'enchaîner de moins en moins vite et même de plus en plus lentement. L'interminable cône sommital est là. Nous pouvons le remonter skis aux pieds avec les couteaux mais la neige très ventée est bourrée de reliefs pénibles à franchir. Il n'est pas facile de faire une trace confortable, cette fin est laborieuse. À 14h30 hip hip hip houra, 4808 m, notre petit hold-up a finalement fonctionné. Bravo Philippe qui avoue qu'il n'a jamais autant ramassé, dans aucune compétition. Le mont Blanc reste le mont Blanc, l'alpinisme l'alpinisme et une bonne acclimatation permettra toujours de prendre beaucoup plus de plaisir. En attendant, je ne fais pas trop le malin non plus, mais finalement ça va quand même, malgré mon hiver léthargique. Je vais finir par écouter les excellents thérapeutes qui me répètent depuis des années que le repos fait partie de l'entraînement. Quelle bonne nouvelle. La descente se fait d'abord en direction du Mur de la Côte puis une rampe dominée à la fin par des séracs plus impressionnant que ceux du Petit Plateau permet de basculer en face nord puis de skier en direction de Chamonix où nous arrivons à 17h30, en se disant que pour descendre des montagnes, le ski est une très bonne invention en comparaison à la marche à pied.
dimanche 27 avril 2025
Raid à ski dans le val de Rhêmes - Haute Tarentaire
Chaque année, c'est avec beaucoup de plaisir et presque une sensation de vacances pour moi que nous nous retrouvons avec une joyeuse et toujours très motivée bande du club Pyrénéa de Pau. L'histoire a commencé avec un Chamonix-Zermatt en 2007 et ne s'est jamais arrêtée depuis, sauf motif impérieux comme une crise sanitaire. C'est une chance énorme pour un guide d'avoir pu découvrir tant de massifs alpins à ces occasions.
La semaine dernière était un grand cru. Une équipe homogène de 14 personnes dont les guides Florian Lahargue et moi-même, rayonnant autour des refuges Benevolo et Prariond. La cerise sur le gâteau cette fois est que chaque descente a éte une perle, entre poudreuse et neige de printemps, avec un manteau particulièrement stable malgré le cataclysme annoncé avant le départ. Merci à tous et pour résumer mieux que moi la semaine, voici quelques mots de Patrice envoyés au groupe au retour :
"Bien sûr il y a ces moments de ski où la neige est si douce, qu'on se sent tellement bien, en équilibre, souple, fluide, posé, même si le virage suivant ramène à une réalité parfois plus laborieuse.
Bien sûr il y a le plaisir de l'effort, celui de la montée, apaisant, parfois un peu âpre, mais qui participe au bonheur de la glisse à venir.
Bien sûr il y a ces passages plus exigeants, ce pas délicat qui nécessite d'être ici maintenant dans l'instant présent, totalement, ces pentes et couloirs qui nous font sortir de la zone de confort avec une petite pointe d'adrénaline.
Bien sûr il y a l'évidence de la beauté de cette montagne qu'on aime tout simplement.
Et puis vient le déferlement des photos, qui magnifie un peu plus les souvenirs déjà fixés dans nos mémoires, presque à se dire qu'on aurait dû en profiter encore plus.
Mais pour moi tout cela prend encore plus de sens que d'être partagé. À une époque où le repli sur soi et l'individualisme paraissent parfois la norme, je me sens très chanceux et heureux de vivre de telles expériences.
Alors..... juste merci"
dimanche 13 avril 2025
Optimistes
Il fallait y croire un peu ce matin mais finalement nous sommes rentrés secs de cette journée d'initiation à l'alpinisme et avons même pu faire une sieste au sommet
jeudi 10 avril 2025
mardi 8 avril 2025
Alpinisme printanier
Un chouette dimanche avec Julie, Samuel, Ugo, Victor et Édouard pour cette découverte de l'alpinisme hivernal, printanier.
vendredi 28 mars 2025
Retour de Wadi Rum en Jordanie
En cliquant ici, quelques images d'un séjour à Wadi Rum avec Sylvie et Vincent la semaine dernière, pendant lequel nous n'avons pas chômé. Vincent n'avait pas oublié de regarder les topos avant de venir et savait exactement quelles voies il souhaitait faire. Nous nous sommes rapidement mis dans un rythme de collectionneurs frénétiques et fait une belle moisson de classiques : The Beauty, La Sagesse, The Star of Abu Judaidah et Merlin, Inferno (version courte), Lion Heart, Inschallah Factor intégral. Puis la sympathique Family Business que nous avions ouvert l'automne dernier avec Martin mon fils, l'occasion d'y inaugurer une descente par l'arête nord, une meilleure option que celle empruntée la première fois par le versant est de la montagne. Enfin, pour conclure tout ça, Razzia au Khazali, une voie stylée 100% Marigot - Laborde - Ravier. Au final 8 jours consécutifs de grimpe et merci à Sylvie et Vincent de m'avoir remis à l'escalade après cet hiver plutôt tranquille. Merci aussi et comme toujours et de manière inconditionnelle à Amina, Atayek et leurs enfants, ainsi qu'aux habitants de Wadi Rum chez qui nous sommes toujours bien accueillis. Enfin merci à Christian, Maïté et Agatha avec qui nous avons partagé ce séjour, trop court comme d'habitude !
vendredi 14 mars 2025
Raid à ski dans le massif du Néouvielle début avril
Je propose 4 jours de ski de randonnée dans le massif du Néouvielle, du 31 mars au 3 avril prochains. On trouvera le programme et les conditions en cliquant ici. Il me reste des places si ça vous dit. On peut me contacter en cliquant ici
jeudi 13 mars 2025
Nidification au Pic d'Estrémère (Col du Pourtalet)
Un couple de gypaète vient finalement de s'installer dans les parois du Pic d'Estrémère au-dessus du col du Pourtalet. Un arrêté du gouvernement d'Aragon est entré en vigueur et il est valable jusqu'au 31 juillet 2025.
On peut consulter les contours de l'interdiction en cliquant ici. L'escalade est donc temporairement interdite sur toutes les voies du Pic d'Estrémère, Couloir des Pompiers compris.
mardi 11 mars 2025
Accueil de grimpeuses et grimpeurs palestiniens en France
La FSGT Île-de-France a pour objectif d'accueillir ce printemps 6 grimpeuses et 6 grimpeurs de la Palestine Climbing Association, pour 3 semaines d'escalade en France (Drôme, Briançonnais, Île-de-France).
Le film "Resistance Climbing" retrace l'histoire du développement de l'escalade et de ce club en Cisjordanie.
On peut participer à ce projet grâce à une cagnotte accessible en cliquant ici